La céramique RAKU
Un art ancestral d'origine japonaise
Mes créations débutent par le modelage de la sculpture dans l’argile.
De l’argile nait sous mes doigts une silhouette, celle de l’animal évoluant dans son milieu. L’être vivant se met peu à peu en mouvement, dans une expression gracieuse et délicate. Les traits sont ceux de l’animal réel. La cuisson raku en révèle ensuite tant sa puissance que sa fragilité.
Ouverture du four raku après cuisson
Sortie d'un Dauphin à l'ouverture du four
Dépose de la sculpture en caisson d'enfumage
Dauphins en début d'enfumage
L’argile de raku est une terre qui supporte les chocs thermiques, contrairement à l’argile de faïence par exemple.
Mes sculptures, modelées creuses, pour pourvoir supporter les cuissons sans fracture, sont tout d’abord séchées, puis cuite lentement une première fois à près de 1000 degrés pour obtenir une terre cuite nommée biscuit.
La sculpture est ensuite émaillée. La cuisson raku consiste à cuire la sculpture émaillée, jusqu’à près de 1000 degrés, c’est à dire jusqu’à la fusion de l’émail. A l’atteinte de cette température le four est ouvert, créant ainsi un choc thermique violent, qui va faire craqueler l’émail en surface. On dit que les pièces chantent durant ce phénomène de cliquetis de l’émail. Pour révéler les craquelures, la sculpture est plongée dans un bain de copeaux de bois qui s’enflamme instantanément, et dont la fumée va noircir les fissures de l’émail et les surfaces non émaillées.
La technique du raku nu consiste à obtenir une surface finie dénudée de son émail initial. L’émail est enlevé après l’enfumage de la pièce, grâce à une opération préalable réalisée sur la sculpture en terre cuite, ce qui laisse alors apparaître les dessins des craquelures sur la terre cuite.
La fine couche de porcelaine déposée en surface et polie offre alors une couleur blanche immaculée, perlée de points et de traits noirs du raku et une texture très soyeuse au touché.
Décapage de l'émail sur une Baleine Bleue
Le mot RAKU en Japonais peut s’exprimer par ‘le bonheur par le hasard’. Chaque résultat de cuisson raku a son lot de splendeur, d’étonnement, ou de déception, car il est très difficile, voire impossible de présager du dessin des craquelures noires qui vont apparaître lorsque le caisson d’enfumage sera ouvert. Ce qui accentue encore plus le label de Pièce Unique pour chaque œuvre réalisée
La plupart de mes œuvres sont maintenues sur tige en métal inox, elle même fixée sur un support massif en pierre naturelle, offrant alors au regard l’attitude de l’animal évoluant avec grâce dans son environnement.